VARICOSITES    -    ORIGINE  &  TRAITEMENT

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Qu'est-ce qu'une varicosité ?

La peau est constituée du derme et de l'épiderme . Elle a une épaisseur d'environ 1mm. Dans le derme, cheminent des veinules invisibles à l'état naturel ,car d'un diamètre ultra fin de moins d’un dixième de millimètre. Lorsque ces veinules se dilatent au delà de 0,1mm, elles deviennent visibles à l’oeil nu à travers la peau et forment ce que l'on appelle des varicosités ou télangiectasies.

Faut - il les traiter ?

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S'il n'y a pas de plainte esthétique, on peut choisir de les conserver, à condition d'appliquer les mesures préventives s'il existe une atteinte sous-jacente du réseau veineux déterminée par un spécialiste . Négligées, ces varicosités s'étendent petit à petit et le traitement différé sera plus laborieux . Dans mon expérience , elles ne sont pas « douloureuses »  mais il n’est pas rare que leur traitement apporte de façon inespérée un soulagement « local » .

Comment traiter les varicosités ?

La SCLEROTHERAPIE (  traitement par injection ) demeure le traitement de base des varicosités. Des gestes tels que la phlébectomie sont parfois associés afin de supprimer la « source » , une veine sous-jacente non visible qui chemine dans la graisse , et connectée au réseau plus profond . L’élimination de la source conditionne évidement la stabilité du résultat à long terme.

On injecte dans ces veinules un liquide sclérosant qui « bloque » cette mauvaise circulation et induit la disparition de ces structures devenues inutiles (voir chapitre  «  physiologie »  . Le geste est pratiquement indolore avec l’utilisation d’anesthésiants de surface .En pratique, on injecte une faible quantité de liquide ( qui ne va pas dans la circulation) . Avec une seule piqûre , on recherche un blanchiment de la varicosité sur une surface équivalente à un timbre  . On injecte très peu de liquide à la fois, à l’aide d’une aiguille ultra fine .  L'espace entre deux séances de sclérose peut aller de une semaine à un mois, en évitant le traitement juste avant l'exposition directe au soleil dans les 1 à 2 semaines qui suivent le traitement. Utilisez une crème protectrice et un pareo .

Les résultats obtenus dépendent de l'ancienneté des varicosités, leur localisation et leur étendue . Lorsqu'elles sont récentes, il est possible d'obtenir une éradication plus rapide . Il faut compter  en moyenne deux  séances de 20 à 30 minutes afin d’en éliminer au moins 70% et des séances d’entretien au fil des années selon les prédispositions personnelles . Avec de la patience on obtient de très bon résultats .

Les varicosités plus rebelles se situent à la face interne des genoux et aux pieds ( effet pompe lors de la flexion)  . Des incidents peuvent arriver, telle l'injection du produit en dehors de la veine, ce qui est exceptionnel entre des mains expérimentées. Un « matting » ,phénomène rare ,qui consiste en l’apparition de très fines ramifications peut ralentir la progression du traitement .Il est souvent lié à une veine d’alimentation qui n’a pas été traitée . Il peut  se produire au décours d’un traitement bien conduit, mais dans un terrain prédisposé . Bien que les réactions allergiques soient exceptionnelles , je propose un essai localisé avant une séance complète . La contention élastique par bas ou bande n’est utile dans mon expérience que pour les gens sujets aux « bleus » . Cette simplification est en général bienvenue .

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Et le laser  ?

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Le laser est un rayon lumineux monochromatique qui se transforme en chaleur au contact d'une cible qui est le sang contenu dans les varicosités .

Les lasers ont une efficacité remarquable sur les angiomes  (tache couleur rouge-violacé du visage, tronc ou membres) et les autres taches rouges vasculaires. Les résultats sont moins concluants en ce qui concerne les varicosités.Les lasers vasculaires sont particulièrement intéressants en cas de varicosités superficielles, très rouges, disposées en nappes ou en taches denses et fines.

 La raison en est que le laser traite ce qui est rouge  ( globules rouges du sang ) sur la peau à condition que le diamètre du vaisseau soit inférieur à 0,1mm et qu'il se situe en surface dans le derme . Or, les varicosités ont un diamètre compris entre 0,1 et 0,4mm, et siègent aussi dans le derme moyen et profond, donc moins accessible au laser. Certaines varicosités sont parallèles à la surface cutanée, d’autres plongent en profondeur communiquant avec le réseau hypodermique voire intramusculaire.

Le laser ne peut traiter les veines d'alimentation, plus grosses. Au niveau du visage, on se trouve au dessus du coeur, la pression est donc inférieure, ce qui élimine le problème de l'existence de veines d'alimentation . 

En résumé , on obtient des résultats valables que dans des cas choisis ou des terrains déjà préparés par une sclerothérapie . Le coût élévé des traitements est lié à une technologie avancée et à sa maintenance . Le risque de pigmentation ou dépigmentation est réel . Le laser n’est pas indolore !!  Ni son prix . Méfiez vous de la publicité abusive !!!

Faut-il toujours traiter les veines visibles sous la peau ?

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Les veines peuvent être visibles sous la peau tout en étant parfaitement normales. Les sportifs illustrent souvent cette situation ainsi que les gens très minces .Elles seront d'autant plus visibles que la peau est claire et fine. Seules sont considérées comme pathologiques les veines dans lesquelles le sang circule à contre-sens  ou les varices . Toute veine simplement dilatée mais rectiligne, non tortueuse, dans laquelle le sang  circule dans le bon sens, est encore normale dans sa fonction et ne doit pas être forcément traitée .Tout au plus, une dilatation peut signifier  le début  d'une insuffisance veineuse.

Mon conseil

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Si vous voulez éviter de refaire chroniquement un traitement, mon conseil  est de voir un spécialiste qui utilise toutes les techniques à disposition afin de traiter de la façon la plus efficace et durable .

La compréhension du réseau veineux superficiel est cruciale afin d'obtenir de meilleurs résultats. La plupart des patients ont une combinaison  varices de diverses tailles . La raison pour laquelle ce réseau se développe est liée à une source sous-jacente. Le praticien avec une expérience clinique valable va choisir le traitement qui vous convient le mieux à votre situation

On me demande,souvent,durant la consultation qu'elle est la meilleur forme de thérapie en pensant à la sclérothérapie ( injections ) ou le laser vasculaire .

De manière générale, la technique utilisée a peu d'importance tant que l’on traite la source du problème . Aussi longtemps que la racine du problème n'aura pas été traité, la probabilité d'un échec restera élevée .

Ainsi il vaut mieux  mettre à jour les failles plus profonde située dans vos jambes avant de procéder à l’aveugle au traitement de la partie visible et plutôt esthétique du problème .

La technique par injection  (sclérose) a beaucoup d'avantages par rapport au laser . Il est sans doute ,en moyenne, plus efficace  et  meilleur marché. Les résultats  restent cependant dépendant de l'opérateur .

Il est entendu que des de vaisseaux de très petit calibre peuvent être traités par des lasers vasculaire pulsés de type NdYag.  Si vous avez constaté entre autre des gonflements ou autres sensations au niveau de vos jambes , il faut donner une priorité à cet événement avant de procéder à toute forme de traitement .

PLUS D’INFO  .   Le tour de la question  …..

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Les femmes consultent à peu près 10 fois plus que les hommes pour des varicosités sur les jambes très fin « cheveux »  allant du rose pâle au rouge vif ou bleuté selon leur profondeur. Leur forme est variable, soit disposée en brindilles, larges nappes ou en éventail centrée sur la veine nourricière. Ces veinules sont normalement présentes dans l'épaisseur de la peau et peuvent devenir un jour visibles si elles se dilatent. Ces micro-varices traduisent le début d'une mauvaise circulation au même titre que le gonflement des pieds et des chevilles, la sensation de congestion, lourdeurs jambières. Bien que sans gravité médicale, ce sont des lanceurs d’alerte dans une population féminine soumise à des variations hormonales importantes durant la puberté, le cycle mensuel, les grossesses, la ménopause, traitement hormonal inadapté. L’influence des hormones féminines est incontestable. La grossesse, période périlleuse pour les veines, où le taux  élevé des oestrogènes et progestatifs  favorise respectivement œdème et vasodilatation et ainsi une surcharge avec distension du réseau .

Pour preuve, les varices font surface dans 30% des cas durant la première grossesse, 55% durant la deuxième. Elles peuvent également apparaître après un traumatisme, un coup de soleil, prise de cortisone,  vêtements  ou chaussures trop serrés. A noter, une hérédité défavorable double le risque. Coquetterie légitime ou  intuition féminine justifient ces consultations en raison de la mise en oeuvre précoce d’une bonne prévention, clef de voûte des traitements .

Chez l’homme,  les hormones  jouent un rôle mineur, la testostérone domine, favorise la calvitie (on ne peut pas tout avoir) . Ils consultent souvent  à un stade plus évolué avec de l' eczéma variqueux, phlébite, voire ulcère. Par contre,  le système vasculaire est identique. Si les artères sont destinées à nourrir les cellules du corps jusqu'en périphérie, le rôle du système veineux périphérique des membres inférieurs est de ramener ce flux jusqu'à la hauteur du coeur via par le réseau veineux profond contenu dans les muscles (90 %), ainsi que le réseau superficiel (10%), siège de la majeure partie des perturbations. Ce réseau de tubes contient des valvules qui retiennent la colonne de pression et lutte constamment contre les forces de gravité terrestre. Activé essentiellement par la pompe musculaire du mollet, il se trouve  facilement en surcharge de par le  mode de vie actuel à tendance sédentaire ou subissant des contraintes professionnelles  imposant une station debout ou assise prolongée. Les voyages longs courriers fréquents, l' excès pondéral, les troubles de la mobilité, le sport excessif ou non approprié, un changement métabolique (thyroïde) constituent  des facteurs de risque cumulables .

La prévention  est donc simple et réside dans le renforcement de cette pompe  musculo-articulaire par des mouvements fluides, de la marche régulière, un peu de gymnastique, natation, danse, complétée par la surélévation des jambes et douches fraiches avant de se coucher. Le port des bas de voyage mal perçu au départ ou la prise de médicaments venoactifs  ameliore les symptômes et l’oedème. Votre médecin traitant  surveille vos paramètres biologiques et vous conseille.

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Mais que se passe-t-il si cet  équilibre est rompu  dans ce réseau de surface en dépit de vos efforts ?

L’élongation du tissu veineux, qui définit la varice, va forcer progressivement une disposition en boucle des veines superficielles et rendre l’appareil valvulaire inefficace. Il faut imaginer, le dessin d’enfant  d’un arbre à l'envers avec un tronc (saphène), ses branches et son feuillage (varicosités). Il symbolise les trois types de varices. L’inversion du flux veineux vers le bas s’effectue progressivement, implique souvent les branches en premier lieu, puis le tronc principal. Le reflux se déverse dans le réseau profond et occasionne une surcharge qui dans le temps va générer les modifications cutanées, l’oedème, symptômes et complications. Le mode de distribution est soumis à de nombreuses variations anatomiques  individuelles et parfois complexes lorsque les varices sont situées dans divers plans sous-cutanés et que les sources de reflux sont multiples (perforantes).

 Un échodoppler  permettra la visualisation complète de cet arbre veineux avec une vision (hémo)dynamique étendue au traitement.

Sur le plan thérapeutique, la phlebo-chirurgie  est également passée à l’ère du numérique depuis longtemps .

La phlébectomie menée en anesthésie locale,  a certainement sonné le glas des attitudes stéréotypées, sans doute efficaces, mais sans considération esthétique. C'est ainsi qu'une branche affectée peut être retirée spécifiquement avec la technique du crochet en respectant les  axes veineux encore indemnes ou leur donner l’occasion de récupérer. Les « incisions »  sont inférieures au millimètre  si pratiquées à l’aiguille. On complètera le geste avec la suppression des varicosités attenantes par sclérotherapie (non prise en charge). Cette technique peut, contrairement au laser dermatologique, atteindre les veines d’alimentation et les éléments situés en profondeur dans le derme .

En cas d’atteinte du tronc principal, les techniques endoveineuses avec cathéter  prennent actuellement le relais de la chirurgie classique . Qu'il s'agisse de laser endoveineux, de la radiofréquence ou de la vapeur chaude, ces techniques visent la destruction thermique de la paroi veineuse, puis la dissolution de la veine superficielle traitée. Le geste est rapide. L’échographie, à une année, révèle un fin cordon fibreux. Le traumatisme est minimal. Pas d’incision au pli inguinal ou derrière le genou. Nous sommes réellement arrivés au stade de la chirurgie sans incision. La thérapie « All in One ». Les complications sont rares et moindres qu’avec la chirurgie. Des bas pour une semaine. L'arrêt de travail, selon les professions, dure un à sept jours en moyenne. Les résultats avec une bonne indication sont comparables à ceux du stripping.  Cette technique  se pratique à tout âge, en toute saison et également chez le patient sous anticoagulant,  porteur d’ulcère, ou simplement ceux qui craignent l'hospitalisation, les anesthésies.

Ces méthodes novatrices s'adaptent à divers degrés de gravité et permettent même de traiter  des zones difficiles d’accès. La prise en charge par les assureurs a été décidée par l'OFS pour les praticiens certifiés.

La faisabilité doit  être évaluée pour chaque patient. Un axe trop superficiel, tortueux, de gros calibre, siège d’obstruction ou de duplications limitent  l’action. La chirurgie avec stripping reste, dans ces cas, standard avec une prise en charge plus globale dans les cas complexes ou les collatérales sont porteuses du potentiel de récidives.  L’investissement est plus lourd, mais valable si pratiqué par le spécialiste.

  ref. CENTRE EUROPEEN DU LASER :    http://www.ielaser.com/lasers/varicosites.htm

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 ref. PHLEBOLOGIE  A-A RAMELET | M.PERRIN | P.KERN | H.BOUNAMEAUX | Editeur : ELSEVIER / MASSON

 http://www.unitheque.com/Livre/elsevier_-_masson/Abreges/Phlebologie-1103.html